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Page:Mémoires de l’Académie des sciences, Tome 7.djvu/725

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à plusieurs personnes pour s’élever contre les conséquences déduites des expériences faites sur les températures souterraines. Elle tient à la chaleur qui est dégagée par les ouvriers et par l’éclairage. Il est essentiel d’en évaluer approximativement les effets par des nombres.

D’après les intéressantes recherches de M. Despretz sur la chaleur animale, un homme d’une moyenne taille dégage en 24 heures, par le travail de la respiration, une quantité de chaleur égale à celle qui élèverait gramme d’eau à degrés centigrades, et cette chaleur n’est que les trois quarts de la chaleur totale qui est produite dans le même temps par le même individu. D’où il suit que la chaleur totale qui est dégagée en une heure, équivaut à celle qui élèverait kilogrammes d’eau (en nombres ronds) à degré. Faisant usage du rapport qui, suivant MM. de La Roche et Bérard, exprime la différence des chaleurs spécifiques de l’eau et de l’air, et partant de la pesanteur spécifique dont l’air jouit à de température, on trouve définitivement qu’un mineur dégage par heure une quantité de chaleur capable d’élever de degré mètres cubes d’air pris à de température initiale.

La chaleur produite par l’éclairage présente deux cas, suivant qu’on emploie de l’huile ou de la chandelle.

J’assimile l’huile des lampes de mineurs à l’huile de lin, quant à la manière de brûler. Or, d’après M. de Rumfort, la combustion de gramme d’huile de lin élève la température de gramme d’eau, à En faisant usage des mêmes données que ci-dessus, on trouve qu’en une heure la présence d’une lampe brûlant grammes d’huile (comme à Carmeaux, par exemple, où l’on emploie de l’huile de noix