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Page:Mémoires de l’Académie des sciences, Tome 7.djvu/733

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profondeur qu’elles embrassent. Elles annoncent incontestablement un accroissement assez rapide de la chaleur souterraine. Au niveau de mètres la température moyenne d’un thermomètre enfoncé dans un récipient rempli de sable, et qui est porté sur un pilier, se soutient à rº au-dessous de la moyenne température extérieure. L’étendue des variations que ce thermomètre éprouve dans le cours de l’année n’excède pas d’ailleurs d’ailleurs 1/33 de degré centigrade.

Tel est définitivement le mérite des expériences qui ont été faites sur la température de l’air des cavités au moyen desquelles nous pouvons pénétrer dans le sein de la terre. Nous allons examiner si les résultats qu’on a obtenus en procédant autrement, et notamment en consultant la température des eaux qui existent dans les mines, offrent, dans le but qui nous occupe, des ressources plus nombreuses ou plus certaines.

L’eau se présente de plusieurs manières dans les mines. Ici elle sort du rocher sous forme de filtrations plus ou moins abondantes : là elle parcourt en petits ruissaux le fond des excavations. Ailleurs elle est stagnante, et elle constitue, soit des mares, soit des amas dans les puisards, soit de véritables lacs souterrains.

À ne considérer les observations qui ont été faites sur l’eau qui est ainsi contenue dans les mines que comme formant une masse de renseignements approximatifs, on peut en conclure sans hésiter qu’il existe un accroissement notable dans la chaleur souterraine. En effet, les expériences ont été exécutées en différentes saisons ; les résultats sont tous en excès sur la moyenne température des pays où l’on a opéré : ces différences augmentent rapidement avec les profondeurs ;