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Page:Mémoires de l’Académie des sciences, Tome 7.djvu/740

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celle de la roche formant le bassin, laquelle peut avoir été plus ou moins modifiée, de la durée du séjour des eaux, et de l’influence ordinairement très-active de l’aérage. De plus, si le puisard avait accidentellement une grande profondeur, telle que et même mètres, ce qui peut arriver, la température y serait difficilement uniforme dans le sens vertical ; le liquide du fond pourrait être sensiblement plus froid. que celui de la surface. D’après ces considérations, et d’après celles qui ont été précédemment exposées, on est fondé à croire que les résultats des indications recueillies dans les puisards sont généralement inférieurs à ceux qu’il s’agissait d’obtenir. J’en cite un exemple.

À Decise (au puits neuf), j’ai pris la température d’un puisard qui était en communication avec une grande étendue de vieux ouvrages inondés et abandonnés depuis fort longtemps, et dont on tirait depuis un an tonnes de hectolitres par heures. Le niveau de l’eau était à mètres dixièmes du jour ; le thermomètre a marqué quantité notablement supérieure à la moyenne température du pays, mais inférieure de à la température propre que le terrain devait avoir à ce niveau d’après les expériences dont je rendrai compte. L’eau extraite présentait une circonstance que je regarde comme étrangère au résultat de l’expérience. Elle dégageait une faible odeur de gaz hydrogène sulfuré, comme cela arrive à la plupart de celles qui ont séjourné dans les vieux ouvrages des mines de houille.

D’après les considérations ci-dessus, on pourra utilement consulter le tableau suivant, comme donnant en général des minima ; il contient les résultats de douze observations faites en Angleterre, en Saxe, et en Bretagne.