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Page:Mémoires de l’Académie des sciences, Tome 7.djvu/745

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dans lesquelles l’air circulait peu, et où l’on passait rarement avec des lumières. Chaque thermomètre était enfermé dans une niche vitrée sur le devant, et de plus contenu dans un tube de verre ; la boule se trouvait enfoncée dans une entaille pratiquée exprès dans le rocher. Une porte en bois recouvrait la vitre, et n’était ouverte que lorsqu’on voulait observer. Les observations ont été suivies pendant longtemps ; et dans l’une des mines elles ont été répétées jusqu’à trois fois par jour pendant deux ans. Elles étaient confiées aux maîtres mineurs de service, et vérifiées de temps en temps par des officiers supérieurs. Ce système est évidemment meilleur que ceux dont nous avons parlé, mais il n’est pas sans reproche. Dans des mines aussi anciennes, aussi fréquentées, aussi parfaitement aérées que celles dont il s’agit, la température des parois d’une galerie qui n’a pas cessé d’être en communication avec le reste des travaux, a eu le temps de recevoir des modifications notables. La mine de Beschert Glück, par exemple, est ouverte depuis deux siècles ; à l’époque des expériences, il s’y trouvait continuellement près de deux cents ouvriers et deux cents lumières pendant cinq jours de la semaine, et cet état de choses durait depuis environ trente ans. Ainsi donc, quoique les thermomètres aient été invariables sur chaque point, du moins à ce qu’assure M. de Trébra, il est très peu probable que les expériences aient précisément indiqué la température initiale du rocher à chaque niveau d’observation. Si l’on veut considérer le grand développement des travaux, l’énorme capacité des excavations, l’abondance des eaux, et toutes les autres circonstances accessoires, on sera porté à regarder lés notations recueillies comme étant au-dessous de la