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Page:Mémoires de l’Académie des sciences, Tome 7.djvu/751

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assignées sont trop faibles, et que, par conséquent, à ne considérer que cette seule cause, les accroissements de température que l’on aurait conclus seraient trop forts.

Au reste, l’influence de cette cause d’inexactitude serait d’autant moindre qu’il s’agirait d’expériences faites à de plus grandes profondeurs. Il en est de même des deux premières causes que nous avons examinées.

Quatrième considération. Tous les renseignements recueillis sur la température des sources d’eau douce, sur celle des fontaines jaillissantes artificielles, sur celle des cours d’eau assez volumineux pour faire tourner des usines à leur sortie de terre, tels que la rivière d’Isle près de Vaucluse, et la Touvre près d’Angoulême, concourent à prouver l’accroissement de la chaleur souterraine. Je ne connais d’exception que lorsque les sources sont dominées par de hautes montagnes dans lesquelles il fond annuellement une grande quantité de neiges. C’est à ce cas d’exception que se rapportent les deux faits suivants observés par de Saussure, le premier au mois d’août 1789, et le second le 4 août 1792[1] : un cours d’eau capable, à sa sortie de terre, de faire tourner une usine, et qui est situé près de Macugnaga, au fond du grand cirque neigé du mont Rose, n’a marqué au thermomètre que d’abondantes fontaines, ruisselant au pied d’une puissante chaîne calcaire, à environ mètres au-dessus de la mer, au fond de la vallée de l’Arve, près de Sallenche en Savoie, ont marqué

À ces faits, j’ajouterai le suivant, qui est plus remarquable : Les belles fontaines de Médouze, situées dans les hautes Py-

  1. Voyages dans les Alpes, § 1403 et § 2226.