rénées, près de Bagnères de Bigorre, à l’entrée de la vallée de Campan, et au niveau même du fond de cette vallée célèbre, produisent un cours d’eau rapide qui, à sa sortie du rocher, fait tourner trois usines dans un espace de deux cents pas. Le 22 septembre 1822, à dix heures du matin, j’ai trouvé leur température à c’est-à-dire inférieure d’environ à la moyenne température du fond de la vallée (le vif courant d’air qui sortait avec les eaux, était à la même température).
Les anomalies de ce genre sont faciles à expliquer d’après les circonstances locales ; il n’en peut résulter aucune objection plausible contre la conséquence générale qu’il faut tirer de la chaleur de toutes les sources d’eau douce et de tous les cours d’eau de même espèce qui proviennent de l’intérieur de la terre.
Cinquième et dernière considération. Anciennement, lorsque la minéralogie se bornait à l’étude de quelques substances rares et brillantes, on voyait des pyrites partout, même dans les laves, quoiqu’elles en soient complètement dépourvues, et on croyait rendre raison de plusieurs grands phénomènes dépendant de la constitution de la terre, en supposant des fermentations souterraines produites par la décomposition de ces pyrites. Ces deux sortes de préjugés sont maintenant bien discrédités, du moins parmi les personnes qui sont au courant des progrès de la géologie. En effet les pyrites sont infiniment moins abondantes qu’on ne l’avait supposé, surtout en amas de quelque étendue. Elles sont à jamais inaltérables tant qu’elles restent enveloppées dans les roches qui les renferment. Placées dans les circonstances les plus favorables, deux des trois espèces de pyrites