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Page:Mémoires de l’Académie des sciences, Tome 7.djvu/754

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vembre 1822 ; les travaux s’étendaient fort loin dans le corps de la montagne, et leur sécheresse était remarquable ; les galeries n’avaient, suivant la coutume du pays, que la hauteur suffisante pour que le mineur pût travailler couché sur le flanc, et sortir, en rampant, le traîneau chargé de combustible minéral. Elles étaient très-sinueuses et souvent étranglées. L’air circulait très-imparfaitement et d’une manière peu sensible. Le schiste pyriteux était partout en décomposition, soit à la surface des excavations, soit au milieu des nombreuses accumulations de déblais. Cependant la température de l’air, dans les travaux, ne dépassait sur aucun point or il est à remarquer que l’air extérieur était alors à et que j’ai opéré entre deux et trois heures d’après-midi.

En général il est constant que les circonstances propres à produire une chaleur tant soit peu notable par la décomposition du fer sulfuré blanc dans les mines, sont peu fréquentes, et que, quand elles se rencontrent, il est rare qu’elles agissent sur de grandes masses. Rien de plus facile d’ailleurs à reconnaître et à constater que les effets de ce genre : la roche s’ameublit et se résout en terre ou en gravier ; des efflorescences salines se manifestent en très-grande abondance les eaux deviennent fortement vitrioliques, et leur circulation donne lieu à divers inconvénients auxquels le mineur doit pourvoir ; enfin, pour peu qu’une masse de déblais ou de rocs éboulés et affaissés vienne à prendre une température supérieure à celle des travaux environnants, il n’est aucun ouvrier qui n’en fasse la remarque.

Ainsi, par exemple, lorsque je suis descendu dans les mines de Decise le 1er septembre 1825, on a prévenu mes