qui ont été reconnues, sont persistantes ou ne se décomposent qu’avec une extrême lenteur. Une seule espèce, le sulfure blanc, est susceptible de se décomposer avec rapidité, mais il faut pour cela des circonstances toutes particulières, et ces circonstances sont toujours le produit de l’art, excepté dans quelques cas naturels, si rares et si restreints, qu’on peut en faire abstraction. Pour que les masses pyriteuses de cette espèce s’altèrent d’une matière notable, il faut d’abord qu’elles aient pu s’ameublir naturellement, ou bien qu’on les ait réduites en fragments, car la décomposition n’agit qu’en raison des surfaces. Il faut de plus que les cavités qui en contiennent, ou que les déblais qui en renferment, ne soient ni trop ni trop peu abreuvés d’humidité, et que la circulation de l’air ne soit pas active ; autrement l’altération est très-lente, et dès-lors il n’en résulte aucun dégagement sensible de chaleur. Je citerai à ce sujet un exemple remarquable.
Les mines de houille de Saint-Georges Lavencas, dans le département de l’Aveyron, consistent en couches horizontales ayant au plus un demi-mètre de puissance, et qu’on exploite par galeries débouchant au jour vers le haut de la pente qui borde, à l’ouest, l’immense plateau calcaire du Larzac, dans lequel elles sont situées. Le toit et le plancher de chaque couche sont formés d’un schiste bitumineux et pyriteux, qui a été l’objet d’une grande exploitation lorsque le prix de la couperose et de l’alun était beaucoup plus élevé qu’à présent. On laissait le schiste s’effleurir en grande partie dans la mine, avant de l’extraire. J’ai anciennement visité ces mines, et je n’y avais remarqué aucune élévation extraordinaire de température. J’y suis retourné le 5 no-