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Page:Mémoires de l’Académie des sciences, Tome 7.djvu/757

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Ainsi les observations qui ont été publiées jusqu’à ce jour ont un mérite réel, une valeur effective et incontestable ; mais il est évident aussi qu’elles laissent beaucoup à désirer à certains égards. Dans cet état de choses, comme c’est moins le nombre que le choix et l’exactitude des expériences qui importent, j’espère que les expériences auxquelles je me suis livré, et dont je vais rendre compte, seront utiles, ne fût-ce que pour satisfaire aux premiers besoins de la science.

DEUXIÈME PARTIE.
Expériences nouvelles et directes sur la température souterraine.

Ne pouvant faire que des expériences passagères dans les mines, j’ai pensé que les mines de houille m’offriraient plusieurs circonstances favorables qu’on ne peut point rencontrer dans les exploitations métalliques, et dont je pourrais tirer un grand parti. En effet, dans ces mines on est obligé de pousser des galeries d’aménagement à une grande distance au milieu du sol vierge. Ces ouvrages creusés dans la houille, substance qui est facile à excaver, avancent avec rapidité, en sorte que le front de la taille n’a jamais le temps de perdre sensiblement sa température propre et native. De plus, on peut en quelques minutes percer dans la houille des trous profonds dans lesquels des thermomètres, placés avec les précautions convenabies, prennent incontestablement la température du sol. Or, tel est le fond du procédé que j’ai suivi.

Les thermomètres que j’ai employés sont enveloppés de