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Page:Mémoires de l’Académie des sciences, Tome 7.djvu/758

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manière à ce qu’ils puissent conserver pendant un temps suffisant la température acquise dans le terrain. À cet effet, chaque instrument est enroulé, d’une manière lâche, dans une feuille de papier de soie, formant sept tours entiers. Ce rouleau, exactement fermé au-dessous de la boule, est serré par un fil un peu au-dessous de l’autre extrémité de l’instrument, en sorte qu’on peut en sortir à volonté la portion du tube qu’il est nécessaire de voir pour observer l’échelle, sans craindre le contact de l’air : le tout est contenu dans un étui de fer-blanc. Je me suis assuré que mes thermomètres ainsi disposés et placés dans la glace fondante, ne mettaient pas plus de douze minutes pour descendre de à Enfoncés à décimètres de profondeur dans un tas de sable très-légèrement humide et déposé au fond d’une cave, il leur fallait, dans les circonstances où j’ai opéré, un peu moins de vingt minutes pour en prendre exactement la température, en perdant à cet effet de leur température initiale.

Les premières expériences que je rapporterai, sont celles que j’ai faites à la mine de Carmeaux.

Le terrain houiller de Carmeaux fait partie d’un pays montueux dont les formes sont largement adoucies. Il occupe le fond d’une vallée fort évasée, celle du Cérou. Les couches, horizontales dans le milieu de la vallée, se relèvent faiblement sous les pentes qui en forment le berceau. Elles reposent immédiatement sur un terrain primordial, composé de roches talqueuses phylladiformes, dont les strates sont, au contraire, dans une situation. à peu près verticale. Tout annonce que le terrain houiller n’a éprouvé aucun dérangement depuis qu’il a été formé.

Les deux exploitations dans lesquelles j’ai fait mes expé-