tout connaître les températures correspondantes aux divers degrés d’élasticité que la vapeur doit prendre pendant le service de chaque machine. Les ingénieurs chargés par le gouvernement d’appliquer les mesures prescrites par l’ordonnance, se sont trouvés arrêtés par le défaut de documents précis à cet égard.
La connaissance de la relation des températures et des forces élastiques correspondantes de la vapeur d’eau, est un des éléments les plus importants de la théorie de la chaleur. Plusieurs physiciens se sont occupés de cette recherche, dans l’espoir, de découvrir la loi qui établit entre ces deux efforts une dépendance réciproque..Malgré toutes les tentatives faites jusqu’à présent, on ne possède encore que des formules qui ne permettent pas de calculer la tension de la vapeur au-delà des limites des observations directes. Il n’existe même pas assez d’accord entre les résultats obtenus par les observateurs les plus habiles, pour que l’on puisse regarder les formules qui en sont déduites comme suffisamment exactes dans la partie de l’échelle qu’elles embrassent.
La commission désirant ne laisser aucune incertitude sur un objet d’une aussi haute importance, avait formé le dessein d’entreprendre une nouvelle série d’expériences. Elle se proposait de donner assez de précision à ses méthodes d’observations, pour que les résultats eussent pu être considérés comme définitifs. Mais l’ordonnance précitée devant recevoir dès à présent son exécution ; le retard que nécessiterait une recherche expérimentale de la nature de celle-ci pouvant devenir préjudiciable au commerce des machines à feu, en quelque sorte suspendu depuis la publication de l’ordonnance : l’Académie a pensé qu’il était convenable de fournir
