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histoire de l’académie,

provisoirement à l’administration les nombres affectés d’une erreur assez faible pour qu’il n’en résulte aucun inconvénient dans la pratique.

La commission a donc soumis à un examen réfléchi les recherches des divers physiciens qui se sont occupés de cette matière. En combinant les résultats qui ont paru mériter le plus de confiance, on a construit une formule d’interpolation qui a servi à calculer la correspondance des températures et des forces élastiques de la vapeur. Ce moyen a, comme l’on sait, l’avantage de faire disparaître ou d’atténuer beaucoup les écarts des observations particulières. On ne pense pas qu’il y ait plus de deux ou trois degrés d’erreur sur les températures, même dans le terme le plus élevé ; et avec le système des mesures de sûreté adopté dans l’ordonnance, aucun inconvénient ne peut avoir lieu. Le tableau ci-joint ne s’étend que jusqu’à huit atmosphères. Il serait absolument impossible d’aller au-delà sans faire de nouvelles observations.

La recherche des proportions des alliages fusibles aux températures convenables pour tous les degrés de pression compris dans le tableau ci-dessus, n’aurait pas présenté d’aussi grandes difficultés ni exigé un laps de temps très-considérable. Mais la commission a pensé que la connaissance de ces proportions ne serait pas d’une grande utilité pour l’administration. Ces alliages seront formés de trois métaux au moins ; et quand on aura déterminé les proportions nécessaires pour obtenir tel degré de fusibilité, si les matériaux employés dans un autre temps, dans un autre endroit, ne sont pas toujours au même degré de pureté, il pourra en résulter des erreurs d’une grande conséquence. La commission croit que le seul moyen praticable pour l’ad-