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Page:Mémoires de l’Académie des sciences, Tome 7.djvu/776

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dans la connaissance desquels on ne fera de grands progrès qu’en multipliant les hypothèses, comme il y a des problèmes que l’on ne résout commodément que par la règle de fausse position. Cette marche est très-logique lorsque la nature des choses ne permet pas d’en suivre une plus directe, et lorsqu’on ne cesse pas de multiplier les expériences et de varier les observations à mesure qu’on se livre à de nouveaux aperçus. Il est sans contredit possible que l’on s’égare, mais au point où en sont les sciences, l’erreur appelle bientôt la contradiction et par conséquent la vérité. De toutes manières il y a un résultat utile ; on n’en peut attendre aucun du défaut d’invention et de l’absence de toute tentative rationelle d’explication.

TROISIÈME PARTIE.
Principales applications à la théorie de la terre.

1o Tous les phénomènes observés, d’accord avec la théorie mathématique de la chaleur, annonçant que l’intérieur de la terre est pourvu d’une température très-élevée qui lui est particulière, et qui lui appartient depuis l’origine des choses, et d’un autre côté le volume de la masse terrestre étant infiniment plus considérable que celui de la masse des eaux (environ dix mille fois plus grand), il est extrêmement vraisemblable que la fluidité dont le globe a incontestablement joui avant de prendre sa forme sphéroïdale, était due à la chaleur.

2o Cette chaleur était excessive, car celle qui actuellement pourrait exister au centre de la terre, en supposant un ac-