n’a pas cessé ; elle ne cessera qu’après un temps immense, c’est-à-dire lorsque le refroidissement aura atteint sa limite.
8o Si l’écorce de la terre a été formée comme nous le supposons, les couches primordiales que nous connaissons doivent être disposées à peu près dans l’ordre des fusibilités ; je dis à peu près, car il faut faire une part à l’action rapide avec laquelle de refroidissement devait s’exercer dans l’origine des choses, et à celle des affinités chimiques jouant sur de si grandes masses. Or les couches magnésiennes, calcaires et quartzeuses sont en effet les plus voisines de la surface
9o Suivant ce qui précède, l’épaisseur moyenne de l’écorce de la terre n’excède probablement pas vingt lieues de mètres. Je dirai même que, d’après plusieurs données géologiques non encore interprétées, et sur lesquelles je reviendrai dans une autre occasion, il est à croire que cette épaisseur est beaucoup moindre. À s’en tenir au résultat ci-dessus, cette épaisseur moyenne n’équivaudrait pas à la soixante-troisième partie du moyen rayon terrestre. Elle ne serait que la quatre-centième partie de la longueur développée d’un méridien.
10o L’épaisseur de l’écorce de la terre est probablement très-inégale ; cette grande inégalité nous paraît annoncée par celle de l’accroissement de la température souterraine d’une contrée à une autre. La différence des conductibilités ne peut seule rendre raison du phénomène. Plusieurs données géologiques nous portent également à présumer que la puissance de l’écorce de la terre est très-variable.
11o La chaleur propre que le sol de chaque lieu dégage continuellement étant l’élément fondamental du climat qui