température diminue, et cette contraction est nécessairement plus grande que celle que la masse centrale éprouve dans le même temps ; de l’autre, cette même enveloppe, par suite de l’accélération insensible du mouvement de rotation, perd de sa capacité intérieure à mesure qu’elle s’éloigne davantage de la forme sphérique. Les matières fluides intérieures sont forcées de s’épancher au dehors sous forme de laves par les évents habituels qu’on a nommés volcans, et avec les circonstances que l’accumulation préalable des matières gazeuses, qui sont naturellement produites à l’intérieur, donne aux éruptions. Qu’on ne s’étonne hypothèse, je puis la rendre vraisemblable par un calcul bien simple de cette pas J’ai cubé à Ténériffe (en 1803), aussi approximativement que cela était possible, les matières rejetées par les éruptions de 1705 et de 1798. J’ai fait la même opération à l’égard des produits de deux éruptions encore plus parfaitement isolées, qui existent dans les volcans éteints de l’intérieur de la France, savoir (en 1806), ceux du volcan de Murol en Auvergne, et (en 1809) ceux du volcan de Cherchemus, auprès d’Issarlès au Mézin. J’ai trouvé le volume des matières de chaque éruption fort inférieur à celui d’un kilomètre cube. D’après ces données et celles de même genre que j’ai recueillies sur d’autres points, je me crois fondé à prendre le volume d’un kilomètre cube comme le terme extrême du produit des éruptions considérées en général. Or une telle masse est bien peu de chose relativement à celle du globe : répartie à sa surface, elle formerait une couche qui n’aurait pas 1500 de millimètre d’épaisseur. En termes exacts, si l’on suppose à l’écorce de la terre une épaisseur moyenne de vingt lieues de mè-
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