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Page:Mémoires de l’Académie des sciences, Tome 7.djvu/791

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des recherches sur divers effets extrêmement faibles, séculaires et jusqu’à présent inaperçus, que les positions diverses et la figure irrégulière d’une masse solide intérieure, douée d’un mouvement particulier, et composée en partie de fer métallique, pourraient occasionner. Ainsi, par exemple, on serait porté à douter de l’invariabilité parfaite, absolue, que l’on a jusqu’à présent attribuée à la direction du fil à plomb dans chaque lieu ; et ce doute s’appliquerait aux contrées éloignées des bandes sans déclinaison et de l’équateur magnétique.

Telles sont les inductions principales auxquelles on est conduit en introduisant l’hypothèse de la chaleur et de la fluidité centrales, au milieu des questions les plus importantes de la géologie. Il sera facile d’étendre ces inductions, et par exemple d’expliquer d’une manière également satisfaisante la formation des terrains primordiaux non stratifiés, celle des terrains dits intermédiaires, celle des filons,. celle des couches gypseuses, sulfureuses, salines, calcaires et magnésiennes du sol secondaire. La fécondité des applications est remarquable, et cette fécondité ajoute à la probabilité du principe. Il n’en a pas été de même du système neptunien, qui a dominé pendant si long-temps, et qui nous représentait le globe comme une masse solide jusqu’au centre, froide, inerte et formée de bas en haut par des dépôts aqueux. Ce système a été stérile, et aucune de ses applications ne soutient maintenant un examen sérieux. Il va se réduire à d’étroites limites, à l’explication de ces couches superficielles, formées de sédiments consolidés, de débris agglomérés et de dépouilles organiques, qui constituent presque en entier l’enveloppe excessivement mince qu’on