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Page:Mémoires de l’Académie des sciences, Tome 7.djvu/809

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3o La terre a conservé dans l’intérieur de sa masse une partie de la chaleur primitive, qu’elle contenait lorsque les planètes ont été formées.

En considérant chacune de ces trois causes et les phénomènes qu’elle produit, nous ferons connaître le plus clairement qu’il nous sera possible, et autant que l’état de la science le permet aujourd’hui, les principaux caractères de ces phénomènes.

Notre système solaire est placé dans une région de l’univers dont tous les points ont une température commune et constante, déterminée par les rayons de lumière et de chaleur qu’envoient tous les astres environnants. Cette température froide du ciel planétaire est peu inférieure à celle des régions polaires du globe terrestre. La terre n’aurait que cette même température du ciel, si deux causes ne concouraient à l’échauffer. L’une est la chaleur intérieure que ce globe possédait lorsque les corps planétaires ont été formés, et dont une partie seulement s’est dissipée à travers la surface. La seconde cause est l’action continuelle des rayons solaires qui ont pénétré toute la masse, et qui entretiennent la superficie la différence des climats.

La chaleur primitive du globe ne cause plus d’effet sensible à la surface ; mais elle peut être immense dans l’intérieur de la terre. La température de la surface ne surpasse pas d’un trentième de degré centésimal la dernière valeur à laquelle elle doit parvenir : elle a d’abord diminué très-rapidement ; mais, dans son état actuel, ce changement continue avec une extrême lenteur.

Les observations recueillies jusqu’à ce jour indiquent que les divers points d’une même verticale prolongée dans