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Page:Mémoires de l’Académie des sciences, Tome 7.djvu/810

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la terre solide sont d’autant plus échauffés que la profondeur est plus grande, et l’on a évalué cet accroissement à un degré pour ou mètres. Un tel résultat suppose une température intérieure très-élevée ; il ne peut provenir de l’action des rayons solaires : il s’explique naturellement par la chaleur propre que la terre tient de son origine.

Cet accroissement, d’environ un degré pour mètres, ne sera pas toujours le même, il diminue progressivement ; mais il s’écoulera un grand nombre de siècles (beaucoup plus de trente mille années) avant qu’il soit réduit à la moitié de sa valeur actuelle.

Si d’autres causes jusqu’ici ignorées peuvent expliquer les mêmes faits, et s’il existe d’autres sources ou générales ou accidentelles de la chaleur terrestre, on les découvrira par la comparaison des résultats de cette théorie avec ceux des observations.

Les rayons de chaleur que le soleil envoie incessamment au globe terrestre y produisent deux effets très - distincts : l’un est périodique et s’accomplit tout entier dans l’enveloppe extérieure, l’autre est constant ; on l’observe dans les lieux profonds, par exemple, à mètres au-dessous de la surface. La température de ces lieux ne subit aucun changement sensible dans le cours de l’année, elle est fixe ; mais elle est très-différente dans les différents climats : elle résulte de l’action perpétuelle des rayons solaires et de l’inégale exposition des parties de la surface, depuis l’équateur jusqu’aux pôles. On peut déterminer le temps qui a dû s’écouler pour que cette impression des rayons du soleil ait produit la diversité des climats telle que nous l’observons aujourd’hui. Tous ces résultats s’accordent avec ceux des théories dyna-