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Page:Mémoires de l’Académie des sciences, Tome 7.djvu/815

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terminée, qui ne dépend que de la situation de ce point.

L’état final de la masse, dont la chaleur a pénétré toutes les parties, est exactement comparable à celui d’un vase qui reçoit par des ouvertures supérieures le liquide que lui fournit une source constante, et en laisse échapper une quantité précisément égale par une ou plusieurs issues.

Ainsi la chaleur solaire s’est accumulée dans l’intérieur du globe, et s’y renouvelle continuellement. Elle pénètre les parties de la surface voisine de l’équateur, et se dissipe à travers les régions polaires.. La première question de ce genre qui ait été soumise au calcul, se trouve dans un mémoire que j’ai lu à l’Institut de France sur la fin de 1807. art. 115, page 167 cette pièce est déposée aux archives de l’Académie des sciences. J’ai traité alors cette première question pour offrir un exemple remarquable de l’application de la nouvelle théorie exposée dans le mémoire, et pour montrer comment l’analyse fait connaître les routes que suit la chaleur solaire dans l’intérieur du globe terrestre.

Si nous rétablissons présentement cette enveloppe supérieure de la terre, dont les points ne sont pas assez profondément situés pour que leurs températures soient devenues fixes, on remarque un ordre de faits plus composés dont notre analyse donne l’expression complète. À une profondeur médiocre, comme à mètres, la température observée ne varie pas pendant la durée de chaque jour ; mais elle change très- sensiblement dans le cours d’une année ; elle s’élève et s’abaisse alternativement. L’étendue de ces variations, c’est-à-dire, la différence entre le maximum et le minimum de température, n’est pas la même à toutes les profondeurs ; elle est d’autant moindre que la distance à la