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Page:Mémoires de l’Académie des sciences, Tome 7.djvu/833

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déterminée et extrêmement grande. Si la température initiale, au lieu d’être la même jusqu’à une très-grande distance de la surface, résulte d’une immersion successive dans plusieurs milieux, les conséquences ne sont ni moins simples ni moins remarquables. Au reste, ce cas et plusieurs autres que nous avons considérés sont compris dans les expressions générales qui ont été indiquées.

La lecture de cet extrait me donne lieu de remarquer que les formules (1) et (2) qui y sont rapportées n’avaient pas été transcrites exactement. Je suppléerai par la suite à cette omission, qui, au reste, ne change rien aux autres formules, ni aux conséquences dont l’extrait renferme l’énoncé.

Pour décrire les principaux effets thermométriques qui proviennent de la présence des mers, concevons d’abord que les eaux de l’Océan sont retirées des bassins qui les renferment, en sorte qu’il ne reste que des cavités immenses dans les terres solides. Si cet état de la superficie terrestre, privée de l’atmosphère et des eaux, avait duré pendant un très-grand nombre de siècles, la chaleur solaire produirait des alternatives de température semblables à celles que nous observons dans les continents, et assujetties aux mêmes lois. Les variations diurnes ou annuelles cesseraient à de certaines profondeurs, et il se formerait dans les couches inférieures un état invariable qui consisterait dans le transport continuel de la chaleur équatoriale vers les régions polaires.

Dans le même temps, la chaleur originaire du globe se dissipant à travers la surface extérieure des bassins, on y observerait, comme dans toutes les autres parties de la superficie, un accroissement de température en pénétrant à de plus