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Page:Mémoires de l’Académie des sciences, Tome 8.djvu/101

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GÉOLOGIE.

Depuis que les géologistes se sont aperçus de la nécessité de connaître les faits avant de vouloir les expliquer, on s’attache de toute part à décrire la superposition des terrains dans les différents cantons, et à examiner s’il est possible de les ramener à des règles générales.

M. Basterot a étudié sous ce rapport une grande partie du sud-ouest de la France, et a commencé à présenter ses observations à l’Académie ; il a traité d’abord des coquilles qui se trouvent à l’état fossile dans les diverses couches dont ces terrains se composent, et qui sont en effet l’un des moyens les plus efficaces d’en éclaircir l’histoire ; mais l’auteur fait remarquer que cette partie de l’histoire naturelle vient à peine de naître. Dans l’édition du Systema natura publiée, en 1789, par Gmelin, il n’y a encore que cinquante-trois espèces de coquilles fossiles, et M. Basterot, qui a fait un catalogue de celles qui ont été décrites dans ces derniers temps, ou qu’il a vues dans les cabinets, les porte à plus de deux mille cinq cents.

L’auteur a remarqué dans la répartition de ces débris une loi qui paraît générale : c’est que plus les couches qui les recèlent sont anciennes, et plus la ressemblance des coquilles et des autres êtres organisés s’étend à de grandes distances ; dans les couches superficielles, au contraire, les différences se multiplient avec les distances, et l’on ne trouve que peu de coquilles qui soient communes à des bassins très-éloignés.

Ainsi M. Basterot a recueilli dans les sables des Landes, aux environs de Bordeaux et de Dax, trois cent trente es-