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Page:Mémoires de l’Académie des sciences, Tome 8.djvu/109

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marais. Le sol est une tourbe spongieuse qui s’étend sans interruption sur les plaines et les montagnes, et qui se refuse à toute culture : aussi les diverses colonies européennes qui ont tenté à diverses reprises de s’établir dans ces îles, se sont-elles vues obligées de les abandonner. Néanmoins ce sol produit beaucoup de plantes, mais qui appartiennent à des espèces peu nombreuses. Il n’y vient pas un arbre ; et l’arbrisseau le plus élevé, la veronica decussata de Wildenow, ne s’y élève pas au-dessus de six pieds. L’une des espèces les plus remarquables est une graminée (festuca flabellata de Lamarck), dont les feuilles s’étalent en éventail comme celles des iris, et dont la tige vers sa base a le goût savoureux du chou-palmiste.

M. Gaudichaud annonce que, malgré la pauvreté de leur végétation, les Malouines possèdent plus de espèces qui n’ont pas encore été trouvées ailleurs.

Les familles dominantes sont les lichens, les fougères, les mousses, les cypéracées, les graminées, les synanthérées et les renonculacées.

Nous regrettons que les bornes prescrites à notre travail ne nous permettent pas d’entrer dans les détails des espèces décrites par l’auteur, et des particularités qu’il en rapporte ; mais les botanistes trouveront bientôt ces résultats intéressants dans la suite du bel ouvrage où sont consignés tous ceux de l’expédition de M. Freycinet.

Nous regrettons également de ne pouvoir donner assez d’étendue à l’analyse du grand travail de M. Adrien de Jussieu sur la famille des rutacées. L’examen qu’il a fait du plus grand nombre des espèces connues, les dessins exacts qu’il a