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Page:Mémoires de l’Académie des sciences, Tome 8.djvu/108

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y sortent de la base des paillettes, et ne sont que des développements de leurs nervures médianes.

L’auteur suit cette idée dans la graine qui germe. Le cotylédon lui paraît jouer, à l’égard de la première feuille, le même rôle que le chaume à l’égard de la première feuille du bourgeon, ou que le pédoncule de la seconde fleur, à l’égard de la paillette à nervures paires de la première : il en est. la nervure médiane détachée ; il représente, au milieu du périsperme farineux, le chaume encore renfermé dans la feuille qui lui sert de spathe.

Les filaments des étamines paraissent à M. Raspail les nervures des valves du calice, et les anthères des portions de ces valves remplies de pollen, lequel ne consisterait lui-même qu’en cellules injectées et isolées. Les petites écailles placées entre les étamines, et que plusieurs ont nommées pétales, seraient les débris de ces mêmes valves du calice.

BOTANIQUE.

M. Gaudichaud, l’un des naturalistes qui ont accompagné M. Freycinet dans son expédition autour du monde, et qui est chargé de rédiger dans la relation de ce beau voyage la partie botanique, a présenté à l’Académie une flore des îles Malouines.

Situées entre le e et le e degré minutes de latitude sud, ces îles sont sujettes à des hivers très-longs et très-rigoureux, pendant lesquels la terre est chargée d’une neige épaisse. Le climat en est extrêmement humide. Les côtes sont bordées de rochers et de dunes, et l’intérieur composé de montagnes peu élevées et de plaines couvertes de lacs et de