Méditerranée et ses divers golfes, la mer Rouge, etc., offrent autant de grandes régions marines à végétation particulière.
Les plantes marines sont ainsi confinées dans certaines régions par des causes analogues à celles qui limitent ou qui favorisent l’extension des plantes terrestres : la nature du sol et des roches, les proéminences des terres, la profondeur de l’eau, les courants, la quantité de l’eau douce que les fleuves jettent dans certaines plages. Les stations de ces végétaux aquatiques sont encore très-dignes de remarque. Il y en a, par exemple, qui s’établissent constamment dans les lieux que la marée couvre et découvre chaque jour, d’autres dans ceux qu’elle ne découvre qu’aux syzygies ou même qu’aux équinoxes ; il en est enfin qui veulent toujours être cachés sous les eaux.
Dans certaines espèces, les individus vivent rapprochés en société et couvrent de grands espaces ; dans d’autres, les individus vivent épars et mêlés parmi des espèces différentes.
Les plantes marines que la même saison voit naître et mourir se plaisent dans la zone polaire ; les plus ligneuses sont plus multipliées entre les tropiques.
Au reste, l’auteur ne donne pas encore ces règles comme immuables ; et en effet, l’on ne connaît pas à beaucoup près l’histoire des plantes marines autant que celle des plantes terrestres ; on n’a décrit jusqu’à ce jour que espèces des premières , et il s’en faut de beaucoup que l’on ait pu suivre chacune d’elles dans tous les lieux où elle peut exister.
M. Delise a continué l’histoire des lichens, dont nous