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Page:Mémoires de l’Académie des sciences, Tome 8.djvu/118

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publié deux autres ; à mesure qu’il étudie davantage cette matière, il se voit obligé de faire changer de place à quelque os particulier, soit pour le mettre dans une autre vertèbre, soit pour lui assigner un autre rôle dans la vertèbre à laquelle il appartient. Des études non moins suivies, non moins pénibles, lui sont nécessaires pour appliquer cette règle générale aux têtes des divers animaux ; et comme il n’y trouve pas toujours sensiblement ce nombre normal de soixante-trois ou de quatre-vingt-quatre pièces, il se voit contraint de recourir à divers changements dans ses dénominations, et même à diverses hypothèses ingénieuses, pour y remettre l’accord, sans lequel la vue générale qui excite ses efforts ne pourrait se réaliser.

C’est ainsi que nous avons vu, l’année dernière, que dans un examen de la tête du crocodile, pour retrouver toutes les pièces du sphénoïde, il a cru devoir prendre pour la grande aile, ou ce qu’il appelle ptéréal, un os qui contient le vestibule du labyrinthe, et que d’autres anatomistes regardent comme le rocher ; et qu’il a supposé qu’un os impair placé sur l’occiput et pris par ces mêmes anatomistes pour l’occipital supérieur, est formé de la réunion des deux rochers. Obligé alors de chercher ailleurs l’occipital supérieur, il a supposé, ou qu’il s’atrophie, ou qu’il se soude à l’occipital latéral.

Un os unique de chaque côté regardé comme l’analogue de la caisse du tympan, lui a paru devoir résulter de la réunion de trois pièces ; et il lui a donné le nom commun d’énostéal qui ne figure point dans son tableau général, mais qui y est représenté par les trois noms particuliers du tympanal, du serrial et du cotyléal.

Dans les poissons, il voit quelquefois son jugal se diviser