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Page:Mémoires de l’Académie des sciences, Tome 8.djvu/124

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M. Geoffroy pense que l’eau y pénètre par l’orifice postérieur, et en sort par l’orifice opposé ; qu’il s’établit ainsi un courant sur les lames de leur intérieur ; que ces lames qui ressemblent si fort à des branchies par leur structure, ont comme elles pour fonction de dégager l’air qui est contenu dans l’eau. Il soupçonne que c’est dans cet air que flottent les particules odorantes qui produisent la sensation.

La membrane interne des narines des poissons opèrerait donc une espèce de respiration aquatique, tandis que la pituitaire des animaux terrestres, à laquelle l’auteur trouve plus d’analogie avec la membrane interne des poumons, est plutôt disposée pour une respiration aérienne.

Dans le cours de cette recherche, M. Geoffroy est tombé encore sur une nouvelle détermination de quelques pièces osseuses. Celles que tous les anatomistes et lui -même avaient regardées comme les os propres du nez sont maintenant à ses yeux les cornets supérieurs, ou ce qu’il nomme etmophysal ; et c’est dans un os impair que d’autres nomment ethmoïde, qu’il voit la réunion des deux os propres du nez. Les cornets inférieurs sont ce que l’on avait pris jusque- là pour les apophyses montantes des os intermaxillaires. C’est en partie ce qui l’a obligé à donner la cinquième rédaction de son tableau des os de la tête. Il pense que cette fois la fixation sera définitive.

En passant il a présenté une opinion particulière sur le jeu des narines des cétacées. À son avis, l’eau n’y monte point de la bouche, comme on l’avait pensé ; elle s’y introduit par l’orifice extérieur ; et la membrane plissée qui tapisse la poche qui est sous cet orifice, agit sur l’eau comme celle de l’intérieur des narines des poissons. Une cavité lisse, placée der-