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Page:Mémoires de l’Académie des sciences, Tome 8.djvu/132

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animaux à une si grande perfection, que les coupes fondamentales de zoologie ne paraissent guère susceptibles d’améliorations importantes, et qu’il ne semble plus possible d’innover utilement que sur les divisions inférieures. M. Latreille s’en est occupé sous ce rapport, dans un ouvrage publié cette année sous le titre de Familles naturelles du règne animal, et a cherché de plus à donner aux subdivisions qu’il établit des dénominations simples. Le règne animal lui paraît se diviser en trois grandes séries : les animaux vertébrés ; les animaux qui ont encore une espèce de cerveau, des ganglions placés au-dessus de l’œsophage ; enfin ceux qui n’ont point de cerveau, et dont les glanglions, lorsqu’on leur en a trouvé, étaient sous l’œsophage.

Parmi les vertébrés à sang chaud, il fait une classe particulière des quadrupèdes auxquels on n’a point découvert de mamelles, et que M. Geoffroy a nommés monotrèmes. Parmi les vertébrés à sang froid, il en fait une des reptiles appelés batraciens, et une autre des poissons à branchies fixes, tels que les raies et les chiens de mer. Il a donc sept classes de vertébrés au lieu de quatre.

Il en établit huit parmi les non-vertébrés munis d’un cerveau, qu’il nomme céphalidiens, parce qu’il sépare les insectes qui ont plus de six pieds, des autres ; les cirrhipèdes, des mollusques ; les vers intestinaux et les échinodernes, des zoophytes. Il forme même deux classes des premiers, suivant qu’ils ont des sexes ou qu’ils en manquent. Les mollusques de la famille des ascidies, que l’on voit si souvent réunis en animaux composés, lui paraissent devoir entrer dans la même classe que les échinodernes.

Ces classes sont toutes dénommées d’après leurs caractères,