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Page:Mémoires de l’Académie des sciences, Tome 8.djvu/135

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que par une membrane élastique, soutenue par quelques filets osseux. C’est un fait à ajouter à ceux que M. Weber a reconnus dans les carpes, touchant les rapports de la vessie natatoire avec l’oreille.

Le même auteur a présenté l’histoire d’une famille nombreuse de poissons des Indes, qui doivent à une organisation particulière de leurs os pharyngiens la faculté de vivre assez long-temps dans l’air, et qui rampent même sur la terre, à de grandes distances des eaux où ils naissent, au point que le peuple de ces contrées croit qu’ils tombent des nues. Théophraste en avait déja fait mention. Ce sont leurs os pharyngiens supérieurs, développés et divisés en feuillets et en cellules, qui leur procurent cette faculté en retenant une certaine quantité d’eau, qui arrose leurs branchies, préservées d’ailleurs du contact de l’air par la clôture exacte de leurs opercules. Un de ces poissons avait été nommé perca scandens, parce que l’on assure qu’il grimpe même sur les arbres du rivage. M. Cuvier a fait voir que l’on doit rapporter à la même famille les ophicéphales, les trichopodes, et jusqu’au gourami, ce poisson d’eau douce, si grand et si délicieux, que l’île de France a depuis long-temps reçu de la Chine, et dont les soins du gouvernement viennent d’enrichir Cayenne.

Le nom de céphalopodes a été donné par M. Cuvier à une famille de mollusques qu’il a établie, et dont le caractère principal consiste à avoir autour de la bouche des espèces de bras ou de pieds charnus, au moyen desquels ils nagent et ils rampent. Les seiches, les poulpes, les calmars en sont les espèces les plus connues ; la jolie coquille en forme de