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Page:Mémoires de l’Académie des sciences, Tome 8.djvu/136

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rouleau contourné en spirale, et divisé en petites chambres, que l’on connaît sous les noms de cornet de postillon et de nautile spiral, ayant été reconnue par Péron comme renfermée dans l’intérieur de l’un de ces animaux, on en a conclu que les innombrables coquilles fossiles, également divisées en chambres, telles que les cornes d’Ammon, les nummulaires ou pierres lenticulaires, ont aussi appartenu à des animaux céphalopodes. Comme elles ne se retrouvent pas vivantes dans nos mers, il était difficile de vérifier cette conjecture ; mais on trouve dans le sable de plusieurs de nos côtes de très-petites coquilles, chambrées comme celles dont nous venons de parler, et dont il était possible d’observer les animaux.

M. Dorbigny fils, jeune naturaliste de la Rochelle, s’est livré à cette recherche ; et autant que l’on en peut juger, d’après les dessins qu’il a faits au microscope de quelques-unes de ces espèces, il paraît bien que les animaux auxquels elles appartiennent ont en effet des bras ou tentacules sur la tête ; et tout porte à croire qu’ils ont beaucoup d’analogie avec les grands céphalopodes connus. Le test de ceux que M. Dorbigny nomme foraminifères est renfermé dans le corps de l’animal, ou du moins recouvert totalement par une membrane. Ce corps prend quelquefois un volume considérable relativement à la tête qui est fort petite, et qui trouve un abri, aux moments de danger, dans les replis du corps. Les tentacules qui entourent la bouche sont nombreux, comme il paraît, d’après les figures de Rumphe, que le sont ceux du grand nautile.

Il est fort à désirer que l’auteur soit à même de continuer des observations qui sont pour l’histoire naturelle un besoin