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Page:Mémoires de l’Académie des sciences, Tome 8.djvu/147

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truction des forêts, dans l’état physique des contrées avoisinantes. On y trouve les faits recueillis par l’auteur relativement à l’influence exercée par les forêts sur la température des lieux, sur la quantité des pluies, sur l’humidité de l’atmosphère, sur l’abondance des sources et des eaux pluviales, sur la force et la direction des vents, sur la salubrité de l’air, sur la fertilité du sol, et enfin sur l’état social des peuples. Dans ses recherches, M. de Jonnès s’est aidé du secours combiné des sciences physiques et de l’histoire, et il a fait usage des observations que lui ont fournies ses voyages ; il s’est appliqué surtout à substituer des déterminations expérimentales, des faits certains et concluants, et des termes numériques, aux aperçus vagues et aux considérations générales qui s’offrent plus facilement pour résoudre le problème.

Le même auteur a publié son ouvrage sur le Commerce au xixe siècle, mentionné honorablement par la commission de statistique de l’Académie des Sciences, et couronné par l’Académie de Marseille. La première partie traite des causes et des effets de l’agrandissement du commerce ; la seconde expose quelles sont les causes de sa décadence et quels en sont les effets. Dans la troisième partie, il recherche les moyens d’accroître et de consolider la prospérité agricole, industrielle, coloniale et commerciale de la France. Ce qui distingue particulièrement ce travail, c’est la méthode d’exposer les faits, le plus souvent par des termes numériques et des données positives, d’en tirer des résultats immédiats, et de faire l’application des principes qui en sortent nécessairement. M. de Jonnès a comparé la France et l’Angleterre sous le triple rapport du climat, du sol et de la population ; il donne