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Page:Mémoires de l’Académie des sciences, Tome 8.djvu/21

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indifféremment toutes les positions autour de l’axe ; et lorsqu’on placera à l’une de ses extrémités un contre-poids, elle se dirigera dans le plan vertical perpendiculaire au plan de rotation. Mais il n’en sera pas de même lorsqu’on imprimera au disque métallique un mouvement de rotation. L’aiguille sera détournée de la direction qu’on vient d'indiquer et s’arrêtera dans une position différente. Or la quantité de la déviation dépend de l’état magnétique de l’aiguille ; elle changerait si cet état venait à changer ; on connaîtra donc que l’état magnétique est le même, lorsqu’on observera la même déviation pour un poids et une vitesse donnés. On peut varier à volonté les résultats de ces expériences en changeant la masse des contre-poids et les vitesses du disque. On parviendra ainsi à conserver ou à reproduire un état magnétique constant. C’est une application de la découverte récente dont on est redevable à M. Arago.

M. Poisson a proposé un moyen de comparer, à deux époques différentes, les intensités de la force magnétique ; et il déduit ces procédés de la théorie mathématique qu’il a donnée dans ses Mémoires précédents sur le magnétisme. L’action du globe terrestre peut varier par le changement de distribution des deux fluides magnétiques, ou par le changement d'intensité de la force propre aux particules de ces fluides. L’auteur montre que l’effet résultant de ces deux causes, ou de l’une d'elles, serait rendu sensible et serait mesuré si l’on observait avec beaucoup de précision la durée des oscillations de deux aiguilles dont chacune serait soumise séparément 1o à la seule action terrestre, 2o à cette action combinée avec celle de l’autre aiguille supposée fixe.