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Page:Mémoires de l’Académie des sciences, Tome 8.djvu/22

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Chaque aiguille est suspendue par son centre de gravité, en sorte qu’elle prend, dans la situation d'équilibre, la direction de la force terrestre.

On place les deux centres dans une mème droite parallèle à cette direction, et l’on mesure la distance de ces centres ainsi que les moments d'inertie rapportés respectivement aux axes qui passent par ces points. Cela posé, l’auteur conclut de sa théorie, que les résultats des quatre expériences font connaître une quantité déterminée dont la valeur ne dépend que de l’action terrestre. Cette quantité serait la même, quelles que fussent les aiguilles soumises aux expériences. On pourrait ainsi, en renouvelant les observations après un laps de temps considérable, juger si l’action magnétique a changé, et dans quel rapport. L’auteur de ce Mémoire y rappelle les conditions physiques qui servent de fondement à la théorie, et montre comment il faut procéder au calcul numérique, pour déterminer avec une approximation suffisante cette quantité fixe, qui dépend, suivant une loi très-simple, de deux éléments, savoir : une force commune à toute substance magnétique, et une quantité relative à la distribution du magnétisme terrestre. L’expérience seule peut prononcer sur le degré de précision que l’on atteindrait en faisant usage de ces deux moyens, qui ont pour objet de constater les changements progressifs de la force magnétique.

Dans la séance du 28 novembre de cette année, M. de La Place a présenté à l’Académie des considérations générales sur la théorie physique du globe terrestre. Il s’est attaché à montrer l’utilité des expériences qui ont pour objet de dé-