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Page:Mémoires de l’Académie des sciences, Tome 8.djvu/299

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du magnétisme à la surface du sphéroïde terrestre, n’annoncent-ils pas des modifications intérieures dont l’intensité relative de la pesanteur doit vraisemblablement se ressentir ? De tout cela, il faut nécessairement conclure que la longueur du pendule n’a pas les caractères de généralité et d’invariabilité que l’on doit chercher dans un étalon de mesure que l’on prépare pour la postérité.

La grandeur de la terre, base de notre système métrique, offre-t-elle des conditions préférables ? À la vérité les inégalités des méridiens, attestées par les mesures des parallèles, doivent y porter leur incertitude ; et, sur le même méridien, les inégalités des degrés successifs ne permettent pas non plus d’y appliquer, avec rigueur, les lois de l’ellipse auxquelles notre mètre a été cependant assujetti. Mais d’abord, l’influence de ces inégalités s’affaiblit beaucoup lorsque l’on combine ensemble de grands arcs mesurés à des latitudes très-distantes, puisque les arcs de Suède, de France, du Pérou et de l’Inde étant combinés ensemble dans l’hypothèse elliptique, donnent toujours pour le mètre des valeurs qui different seulement dans les centièmes de millimètres. En outre, il faut remarquer qu’un accord complet de ces diverses évaluations, quoique désirable, mais vraisemblablement impossible, n’est point du tout nécessaire pour définir le mètre d’une manière durable ; car , pour obtenir ce seul et principal avantage, il suffirait d’avoir, sous des méridiens physiquement définis du globe, des arcs dont les amplitudes astronomiques et les amplitudes géodésiques fussent déterminées avec assez d’exactitude pour que leur rapport fixât la longueur du mètre avec une suffisante précision. En effet, on retrouverait toujours