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Page:Mémoires de l’Académie des sciences, Tome 8.djvu/325

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Leuwenhoek, l’un de vos commissaires, M. de Blainville, s’empressa de faire une série de recherches, d’où il lui parut résulter qu’en effet, parmi des individus de la même espèce, ayant vécu dans les mêmes circonstances pris à la même époque de l’année il en est chez lesquels on trouve l’abdomen considérablement gonflé et rempli d’une matière lactescente, comme séminale, dans laquelle cependant il n’est pas toujours possible d’apercevoir les animalcules spermatiques d’autres où la substance blanche est contenue dans des lobules mieux formés de l’organe sécréteur, ce qui lui donne l’aspect plus oviforme un plus grand nombre chez lesquels on voit beaucoup d’oeufs, plus ou moins distincts, dans les cellules de l’ovaire et nageant dans un fluide aqueux plus ou moins abondant quelquefois sans aucun changement dans la paire de branchies externes, et d’autres fois avec une modification particulière de cette branchie d’autres où l’abdomen n’est plus gonflé du tout, et dont les branchies externes sont considérablement épaissies par une accumulation énorme d’œufs, et enfin un très-petit nombre n’ayant rien dans l’abdomen ni dans les branchies.

En sorte que, sans oser encore prendre des conclusions positives, l’opinion de Poli lui sembla plus probable que celle de Leuwenhoek et de M. Prevost.

Ainsi, au moment où le Mémoire de M. Jacobson est arrivé à {’Académie, outre l’opinion d’Aristote, qui admet la génération spontanée, et qui n’est plus soutenue par personne, du moins pour les bivalves, il y en a eu quatre autres principales, alternativement adoptées ou rejetées :

1o Celle de Leuwenhoek, qui pense que, dans les bivalves, il y a des sexes séparés, ou des individus mâles et des indi-