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Page:Mémoires de l’Académie des sciences, Tome 8.djvu/329

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longueur le tiers de la valve, suivant M. Jacobson, et plus de la moitié, suivant M. Rathke est scalénoïde, légèrement courbé, terminé en pointe, et adhère à sa base par une sorte d’articulation qui permet ses mouvements sur la valve. À son bord convexe est une série de dents, un peu plus longues au milieu et translucides.

Outre ces crochets, on voit sortir du même angle inférieur de la coquille et de chaque côté un faisceau de filaments ou de cirrhes très-fins, déjà aperçus par Koëlreuter et Mangili, qui en font une sorte de cordon ombilical, et que MM. Rathke et Jacobson disent être très-irritables et très-rétractiles. Ils admettent, du moins le premier, que chaque faisceau naît d’une petite cavité située de chaque côté de l’abdomen.

La structure de l’animal qui habite cette singulière coquille est encore assez remarquable. M. Rathke s’est assuré, malgré sa grande petitesse, qu’il est pourvu d’un manteau. Il croit même avoir aperçu l’ovaire. M. Jacobson a fait l’observation que ce n’est pas dans le milieu, dans la partie la plus concave des valves, que se trouve la masse principale de son corps, mais bien autour de cette partie médiane ; ce qui n’est peut-être pas aussi extraordinaire que le pense M. Jacobson, puisqu’il n’admet qu’un seul muscle adducteur médian, On remarque vers le milieu du bord cardinal un espace translucide de forme carrée, et entourée d’une partie plus opaque. Pfeiffer dit y avoir observé des pulsations, 18 par minute ce qui lui a fait admettre que c’était le cœur ; opinion que combat M. Jacobson, à cause de l’étendue de l’espace pulsant aussi est-il plus porté à croire avec M. Rathke que c’est l’estomac. Cependant il faut convenir que c’est bien la position du cœur dans les bivalves ; peut-être est-il enveloppé par les branchies.