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Page:Mémoires de l’Académie des sciences, Tome 8.djvu/335

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vaires. Y seraient-ils déposés par leur mère ? Cela est probable, car on ne peut guère supposer qu’ils iraient eux-mêmes.

2o Il est certain et M. Jacobson est obligé d’en convenir lui-même, quoiqu’il sentît fort bien la force de cette objection, qu’à une certaine époque de la ponte des unios et des anodontes on trouve dans l’ovaire un peu dégonflé des œufs tout-à-fait semblables à ceux qui se trouvent dans les branchies externes. On peut les voir sortir par l’orifice de l’oviducte, suivre la rainure de la racine de la branchie interne, remonter tout le long du bord dorsal de l’externe pour s’enfoncer dans son redoublement, comme s’en sont assurés M. Rathke lui-même et l’un de nous. Faut-il croire que ces animaux parasites seraient nés dans l’ovaire ou y auraient été déposés d’une manière quelconque pour en sortir par une voie toute naturelle, l’orifice de l’oviducte Cela paraîtra extrêmement peu probable, quoique M. Jacobson paraisse porté à penser que ce ne sont pas les véritables œufs de l’anodonte ou de l’unio.

3o Pourquoi avant que l’ovaire se vide de ses œufs par la contraction évidente des muscles de l’abdomen, la paire de branchies externes, sans doute par une sorte d’harmonie préétablie se gonfle-t-elle par la production d’une espèce de matière gélatineuse, qui les épaissit d’une manière fort sensible ? Ne serait-ce pas pour servir au développement ultérieur des œufs quand ils y seront arrivés plutôt que pour la nourriture d’animaux parasites ?

4o Comment se fait-il que l’on ne trouve pas plus souvent les anodontes et les unios dans un véritable état de marasme ou de maladie, les branchies externes dilacérées ou en