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Page:Mémoires de l’Académie des sciences, Tome 8.djvu/339

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différence appréciable, quelque attention que nous ayons apportée dans notre comparaison.

Quant aux oeufs, quoique placés dans des vases contenant de l’eau fréquemment renouvelée, il paraît qu’ils n’éprouvèrent aucun changement indiquant un véritable développement. Peut-être, car je n’ai pas assisté à cette partie de l’expérience, eût-il fallu au contraire ne renouveler l’eau qui les contenait, que peu souvent, et en augmenter considérablement la masse, que l’on aurait exposée aux rayons solaires ; c’est ce que je me propose de faire au printemps de l’année prochaine. Quel qu’en soit le résultat, nous n’en avons pas moins observé dans les moulettes, au printemps, qu’elles contiennent, dans les ovaires et dans les branchies, des œufs de même forme et de même apparence, et qu’elles peuvent très-bien s’en débarrasser, probablement quelque temps après qu’ils ont séjourné dans ces dernières.

Mais si nous n’avons pu arriver encore à observer leur développement, MM. Everard Home et Bauer ont été plus heureux, comme ils nous l’apprennent dans un Mémoire publié dernièrement dans les Transactions philosophiques pour 1827. Voici l’extrait de ce qu’ils ont vu. Les œufs, quand ils sont encore attachés par leur pédicule à la membrane de l’ovaire, ne peuvent être distingués des granulations qui constituent le parenchyme du foie que par la couleur. Avant le 10 août, ils sont complètement formés dans les ovaires, et vers le 20 du même mois, ils passent dans l’oviducte, dont la structure, curieusement treillisée, est située entre les deux membranes qui constituent les branchies. Vers le 12 septembre, ils y étaient tous arrivés.

L’imprégnation se fait évidemment avant ce changement