Aller au contenu

Page:Mémoires de l’Académie des sciences, Tome 8.djvu/340

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

de situation, l’oeuf ayant été formé en une vésicule, à travers les parois de laquelle bientôt après qu’il y a été retenu l’embryon est vu distinctement enveloppé par un fluide, ouvrant et fermant sa coquille commençante, pour la respiration, et probablement pour la nutrition du foetus, dans ce degré d’accroissement.

Les jeunes moulettes restent dans l’oviducte, dont l’intérieur a la plus grande ressemblance avec un gâteau d’abeilles, jusqu’à ce qu’elles soient arrivées à la taille où elles peuvent se suffire à elles-mêmes et alors elles le quittent.

Lorsqu’elles sont prêtes à quitter leur espèce de prison cellulaire, il se forme un canal par lequel elles sortent ; et comme le pied de la mère est entouré en partie par une portion de l’oviducte lorsque celui-là dans la progression est étendu, cette partie est ainsi sortie au dehors de la coquille, en sorte que les jeunes animaux ont la plus grande aisance pour se mettre en liberté ; ce qui a lieu dans les mois d’octobre et de novembre. À la fin de ce dernier, toutes les petites moulettes sont sorties et l’on trouve déjà dans l’ovaire de jeunes œufs préparés pour l’année prochaine.

Voilà de nouveaux détails qui, quoique ne cadrant pas tout-à-fait avec ce qui était connu déjà, semblent cependant confirmer que les jeunes coquilles que l’on trouve en si grande abondance dans les branchies des anodontes en sont évidemment les petits, et non des animaux parasites. M. Everard Home n’a pas même eu l’idée qu’il pourrait en être autrement. Il ne prononce pas même le nom de parasites. Peut-être, il est vrai, l’auteur anglais ne savait-il pas qu’il y eût le moindre doute à ce sujet. Il ne paraît pas non plus qu’il ait songé à l’opinion de Leuwenhoek sur le bisexualisme des bi-