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Page:Mémoires de l’Académie des sciences, Tome 8.djvu/344

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avait rendue n’était pas une humeur spermatique analogue à celle vue par Leuwenhoek dans les anodontes.

Il se.trouva naturellement confirmé dans cette opinion par l’observation qu’il fit, le 16 du mois suivant, d’une autre moule qui, mise dans les mêmes circonstances, rejeta, par la même ouverture que la première, à deux ou trois pouces de distance, de petits cylindres oblongs, assez semblables à des crottes de souris, et cela pendant près de deux heures consécutives, à de courts intervalles de manière à former un petit amas. Six heures après, ils étaient partagés en petites plaques qui, le lendemain se séparèrent au moindre mouvement. Examinées au microscope, Baster reconnut qu’elles étaient formées de véritables petites moules.

En sorte que l’observateur hollandais termine son chapitre en disant que si l’on regarde la liqueur de la première moule comme une liqueur séminale, on pourrait admettre que son action, produisant un certain stimulus sur la femelle, servirait ainsi à féconder les oeufs, et qu’alors il serait permis de concevoir quelque chose à la génération des moules.

Je dirai aussi, dans cette note additionnelle, que M. Jacobson m’a écrit avoir observé que, dans la cyclade cornée, les petites cyclades, après être sorties de l’ovaire, se placent en dedans de la branchie interne, mais non pas dans le centre des lames. À ce sujet, je ferai observer que, dans les huîtres, les peignes, les cardiums, les moules, les vénus, les myes et les pholades, seuls genre dont j’aie pu examiner jusqu’ici les ovaires et les œufs, j’ai toujours trouvé ces derniers entre les branchies, entre les lobes ou même dans les parois du manteau, mais jamais dans la duplicature même des branchies.

J’ajouterai encore, d’après Raspail, que M. de Baer de Koenisberg (Froriep noticed, janv. 1826J adopte l’opinion