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Page:Mémoires de l’Académie des sciences, Tome 8.djvu/398

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voisines du centre, plus elles sont dures ; mais le tissu de chaque couche prise isolément, comme je l’ai dit page 107 de mes Éléments de physiologie végétale, est d’autant plus solide et plus compacte, qu’il est plus voisin de la circonférence, ce qui provient sans doute de ce que le tissu le plus interne se développe dans la saison où la température n’est pas encore parvenue à son maximum d’élévation, tandis que le tissu le plus externe se développe dans la saison la plus chaude de l’année. Ce résultat est exprimé fig. 5, couche ligneuse, i. b. On voit dans l’échantillon que j’ai dessiné, quatre zones ligneuses séparées par des séries de vaisseaux, La zone w touche au liber. Les cellules alongées ont un très-petit calibre et des parois très-épaisses. Les cellules de la zone x qui vient ensuite ont un calibre un peu plus grand et des parois d’une moindre épaisseur. La grandeur du calibre et l’amincissement des parois augmentent encore dans la zone y, qui est la troisième, et dans la zone z, qui est la quatrième. Il est à remarquer que la tranche de chaque cellule de la zone w est circonscrite par une ligne hexagonale, qui indique une solution de continuité dans le tissu. Même chose a lieu dans les zones x et y, quoique d’une manière moins complète ; mais, dans la zone z, il m’a été impossible d’apercevoir aucun indice de séparation des cellules ; elles semblent former un tissu tout-à-fait continu. Les lignes hexagonales sont évidemment les méats intercellulaires de M. Tréviranus; mais en rendant toute justice au talent d’observation de ce savant naturaliste, je ne trouve jusqu’à présent aucune raison suffisante pour adopter son opinion sur la nature, l’origine et les fonctions des fentes dont il s’agit. Si je n’ai pas parlé de ces fentes dans mes Éléments de phy-