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Page:Mémoires de l’Académie des sciences, Tome 8.djvu/411

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Fig. 7. Coupe transversale d’une branche de neuf ans, de grandeur naturelle.

Fig. 8. Fragment grossi de la coupe transversale représentée fig. 7.

Observation. On voit dans cette figure, neuf couches de bois superposées, produit de neuf années consécutives ; cependant il n’est plus possible de distinguer les différentes couches de liber, quoiqu’il s’en soit formé une chaque année ; mais ce qui est bien apparent, c’est l’élargissement constant des mailles m, et le développement du tissu cellulaire des rayons x, à mesure que les couches se portent en avant. Si, après un certain nombre d’années, l’écorce du tilleul, comme celle des autres arbres, ne se détruisait pas à sa superficie, on trouverait encore dans un tilleul de cent ans des vestiges des couches de liber, formées dans les premières années.

Les sommets s des angles que forme le liber sur la coupe transversale fig. 8, appartiennent à la couche de la première année, indiquée no i. Ils sont représentés dans les fig. 2, 4 et 6 par une portion correspondante de liber s, prise sur la couche no i. La comparaison des fig. 2, 4, 6 et 8 fait voir clairement que cette couche de liber no i s’est éloignée chaque année de la couche ligneuse no i, et qu’à mesure que cette couche de liber se portait en avant, il y avait élargissement de ses mailles m. En effet, si nous prenons pour exemple la maille m’, nous la voyons s’élargir de plus en plus, à partir de la fig. 2 jusqu’à la fig. 8 ; et si nous faisons la dissection de la couche de liber no i, telle qu’elle se trouve dans la fig. 8, nous reconnaissons que l’élargissement de cette maille m’ s’est opéré