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Page:Mémoires de l’Académie des sciences, Tome 8.djvu/415

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fut démontré que j’avais tiré une fausse conséquence de l’expérience de Duhamel, j’avouai mon erreur, et j’admis que la partie de la couche de cambium qui touche à l’aubier se change insensiblement en bois, et que celle qui touche au liber se change insensiblement en liber. Cette manière de voir, résultat d’un grand nombre d’observations, est reproduite par M. Decandolle, sous la garantie de M. Dutrochet, qui n’a écrit sur ce sujet que long-temps après moi. Voici comme M. Decandolle s’exprime, page 211 du même ouvrage : « Il se forme à la « fois une couche d’aubier et une couche d’écorce, simplement juxtaposées entre elles, et qui commencent par offrir l’apparence d’une simple gelée ; mais cette gelée n’est point un simple suc déposé, c’est une matière qui présente déja des traces d’organisation et l’apparence d’un jeune tissa. » Pour cette définition du cambium, M. Decindolle renvoie à ma note du Bulletin de la Société philomatique, ce qui doit faire supposer qu’il l’a lue ; mais s’il l’a lue, comment n’y a-t-il pas trouvé mon opinion sur le développement du liber, et pourquoi attribue-t-iL cette opinion à M. Dutrochet, de préférence à moi, et me prète-t-il des idées qui me sont étrangères ?

Enfin M. Decandolle avance, p. 220, que « M. Dutrochet est le premier qui ait fait remarquer que, sous le nom d’accroissement des troncs en diamètre, nous réunissons réellement deux phénomènes distincts, savoir : l’accroissement en dilatation des couches déja existantes, qu’il appelle accroissement en largeur, et l’addition de nouvelles couches, qu’il appelle accroissement en épaisseur. ». J’observerai ici que M. Decandolle aurait pu voir, dans le Mémoire de M. Dutrochet, aussi bien que dans ma note, que c’est moi qui ai démontré le premier, l’accroissement en largeur du système cortical.