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Page:Mémoires de l’Académie des sciences, Tome 8.djvu/414

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évidemment le produit de plusieurs années de végétation, et que pourtant, même dans les plus vieilles couches, g, voisines de la partie morte a, les mailles ne sont pas moins étroites que dans les plus jeunes couches, /, voisines du bois, puisque les faisceaux de cellules alongées, dont sont formées les mailles des 19 couches, se montrent partout sur la coupe transversale, également rapprochés ; je conclus que, dans le malus communis, à mesure que les anciennes couches se portent en avant et par conséquent prennent plus d’ampleur, les mailles, au lieu de s’élargir, se multiplient. Cette multiplication des mailles ne paraît pas avoir lieu dans l’ulmus campestris, le tilia europæa, le fagus sylvatica, le betula alba, etc.

Fig. 13. Coupe transversale d’une portion d’écorce et de bois du tronc d’un fagus sylvatica, de quatre pouces de diamètre.

a. Écorce. – b. Bois. – c. Couches du liber.

Observation. Les angles que dessine le liber sur la coupe transversale font assez connaître que ses mailles s’élargissent et se portent en avant.

Je termine ce Mémoire en faisant remarquer que, dans son Organographie, M. Decandolle a parlé de mon opinion sur l’origine du liber et du bois sans en avoir pris une parfaite connaissance. Il s’exprime en ces termes, tome I, page 209 de l’ouvrage cité : « M. Mirbel, qui a répété l’expérience de Duhamel, a conclu d’abord que le liber se changeait en aubier, puis il dit seulement que le liber se partage entre l’écorce et le bois. » J’ignore où M. Decandolle a pris ce qu’il me fait dire, mais ce n’est assurément pas dans mes écrits. Lorsqu’il me