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Page:Mémoires de l’Académie des sciences, Tome 8.djvu/466

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solides puissent s’y appliquer immédiatement avec beaucoup d’avantage, cette application n’avait point encore été faite.

L’intervalle des poteaux montants du revêtement ayant été ainsi déterminé, si on l’introduit dans l’expression générale de la dépense en argent occasionnée par la construction d’un certain nombre d’écluses rachetant une pente donnée, et que l’on suppose nulle la différentielle de cette expression, on obtient une équation du quatrième degré, d’où l’on tire la valeur de la chute qu’il faut donner aux écluses en charpente, afin de rendre la moindre possible la dépense-de leur établissement.

(73) Nous sommes parvenus à cette valeur de la chute des écluses en comprenant dans l’expression générale de cette dépense en argent l’expression particulière de celle qui provient de la construction de leurs radiers, c’est-à-dire de leurs revêtements horizontaux ; mais, par la nature même de la résistance des bois dont ils sont composés, les dimensions de ces bois et par conséquent leurs prix doivent être en même temps fonction de la profondeur du canal et de la largeur des écluses : or cette largeur des écluses est indépendante de leur chute ; et comme celle-ci est le seul élément que nous considérions, il convient de ne considérer aussi que la dépense des revêtements verticaux, la seule qui dépende de cet élément.

Faisant donc abstraction de toute autre dépense, on trouve que, pour la réduire au minimum, il faut que la chute des écluses en charpente soit précisément égale aux de la profondeur du canal. On se rappelle que, pour des écluses de maçonnerie, cette chute, dans la même hypothèse, doit être égale à cette profondeur entière.

(74) Nous avons déterminé, dans nos précédents Mémoires,