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Page:Mémoires de l’Académie des sciences, Tome 8.djvu/467

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l’influence qu’exerce la chute des écluses sur le volume d’eau exigible pour le maintien de la navigation, et dans celui-ci la dépense en argent occasionnée par la construction de ces ouvrages.

L’économie d’eau que l’on obtient est, comme on l’a vu, d’autant plus considérable au passage des écluses, que leur chute est plus faible, tandis que le minimum de dépense de leur construction correspond toujours à une chute déterminée. Si donc, à dessein d’économiser l’eau, on abaissait la chute des écluses au-dessous de la limite correspondante au minimum de dépense de leur construction, on achèterait, en effet, par un sacrifice d’argent, le volume d’eau dont on obtiendrait ainsi la faculté de disposer ; il est donc d’une nécessité préalable d’en évaluer le prix. Or ce prix est incontestablement le capital du revenu que l’on acquiert par l’emploi du volume d’eau économisé, soit à l’extension journalière de la navigation, soit au prolongement annuel de sa durée. Nous avons cru devoir rendre ce calcul sensible en l’appliquant au canal de Saint-Denis.

(75) L’équation qui exprime le rapport de la chute des écluses à la dépense de leur construction, est celle d’une hyperbole rapportée à l’un de ses grands diamètres ; la même dépense correspond toujours, par conséquent, à deux chutes différentes en-deçà et au-delà de celle qui rend cette dépense la moindre possible. On trouve, par exemple, que cette dépense reste la même dans les écluses de maçonnerie quand leur chute est égale à la moitié de la profondeur du canal, ou quand elle est double de cette profondeur, c’est-à-dire dans ce cas particulier, soit qu’on construise quatre écluses, soit qu’on en construise une seule de chute quadruple.