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Page:Mémoires de l’Académie des sciences, Tome 8.djvu/584

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différences ; elles tiennent aux décimales qui ont été négligées en établissant la composition numérique des diverse substances d’après les formules atomiques. Ces décimales négligées ne sont rien pour chaque substance en particulier, mais les différences se compliquent dans la série des calculs qu’on est obligé de faire, et finissent par être très-sensibles. Pour les éviter il faut recalculer les compositions des diverses espèces en prenant quelques décimales de plus ; par ce moyen, on parvient bientôt à diminuer considérablement les erreurs, et à les faire rentrer dans la limite de celles qu’on est susceptible de faire dans le cours des opérations chimiques, et qu’on peut par conséquent négliger.

Ce sont les erreurs qu’on observe ici, qui font le principal inconvénient de la méthode où l’on part des nombres mêmes qui ont été fournis par l’analyse. La nécessité de calculer les compositions numériques des diverses substances que l’on suppose être mélangées, la rend infiniment plus longue que l’autre. Si l’on joint à cela cet autre inconvénient qu’on ne découvre qu’après avoir fini tous les calculs, si la supposition que l’on a faite est vraie ou fausse, on jugera qu’il vaut toujours mieux partir des quantités d’oxigène, ou des nombres atomiques, qui correspondent aux diverses quantités qu’on a trouvées par l’analyse.

Nous prendrons encore quelques exemples pour bien faire connaître la méthode dans tous ces détails ; mais nous avons assez vu combien le calcul, par les quantités d’oxigène, est plus avantageux que l’autre, pour le suivre maintenant sans revenir sur celui-ci, qui est encore plus compliqué et plus incertain dans les analyses que nous allons discuter.