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Page:Mémoires de l’Académie des sciences, Tome 8.djvu/72

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des signaux exigea vingt-six jours de courses très-pénibles à travers des chaînes de montagnes, et sur une longueur d’environ cent lieues ; et cette laborieuse exploration fit reconnaître la nécessité de subdiviser l’arc de parallèle, compris entre Isson et la mer, en trois arcs partiels, ce qui suppose quatre stations astronomiques, et trois stations intermédiaires pour les feux.

Ces divers points furent, dans le sens de l’est à l’ouest, le Puy-d’Isson et le Pic du Mont-d’Or, département du Puy-de-Dôme ; le signal de Sauvagnac et celui du Puy-Coigneux, département de la Haute-Vienne ; le moulin à vent de Saint-Preuil, près de Bouteville, département de la Charente, arrondissement de Coignac ; le signal de la Ferlandière, près de Saintes, et le clocher de Marennes, sur le bord de la mer, département de la Charente-Inférieure.

M. le colonel Brousseaud avait sous ses ordres MM. Largeteau et de Lavarende, ingénieurs géographes ; et M. Nicollet était aidé dans ses opérations par MM. César Delavigne et Charles Pellegrini, qui cultivaient depuis long-temps et avec beaucoup de succès les sciences physiques et mathématiques.

Les auteurs du Mémoire, mettant à la suite des mesures qu’ils ont exécutées celles qui leur ont été fournies par les astronomes étrangers, parviennent à composer les amplitudes astronomiques de six arcs partiels formant l’arc total de Marennes à Padoue. L’arc total est Passant à l’examen des conséquences relatives à la grandeur et à la figure de la terre, ils discutent en premier lieu les erreurs dont peuvent être affectées les sommes des angles des triangles de la chaîne qui couvre l’arc du parallèle compris entre