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Page:Mémoires de l’Académie des sciences, Tome 8.djvu/91

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diverses ; il serait impossible d’en présenter les résultats avec clarté sans des détails qui se rapportent à la physique expérimentale ou aux arts techniques. L’énumération complète de ses travaux ne peut être l’objet d’une lecture publique. Je me borne à citer l’ingénieuse et utile invention du Mégascope, dont l’optique et les arts sont redevables à M. Charles; et ses importantes expériences sur la dilatation du gaz.

Les limites de ce discours ne permettraient pas d’exposer ici avec une juste étendue les tentatives que l’on a faites, depuis l’invention des aérostats, pour parvenir à les diriger, et de faire connaître les avantages que la physique, la géographie, les arts militaires ou civils, pourraient en espérer. Nous regrettons aussi de ne pouvoir rappeler avec quelques détails les ascensions les plus mémorables ; celles de Lyon où Joseph Montgolfier était accompagné de six autres navigateurs ; celle de Milan, de Dijon, le passage d’Angleterre en France, les ascensions fatales de MM. Pilatre de Rosier et Romain, qui, se confiant à une innovation imprudente, furent précipités à Boulogne, et celle du comte Zambeccary, qui tomba dans la mer Adriatique ; enfin l’invention singulière des parachutes, et l’étonnant mais jusqu’ici inutile spectacle d’un homme qui osa le premier abandonner l’arcostat, et descendre sur la terre d’une hauteur de plus de 6,000 pieds.

L’histoire des sciences conservera surtout le souvenir des deux ascensions les plus importantes qui aient été faites dans aucun pays, celles de MM. Gay-Lussac et Biot ; les observations que l’on doit à ces illustres physiciens sont les fruits les plus précieux de la découverte des aérostats.

Pour se former une juste idée des travaux et des talents