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Page:Mémoires de l’Académie des sciences, Tome 8.djvu/95

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cessa subitement, il y eut une secousse très-violente, accompagnée d’un bruit très-grand. Des pluies diluviales commencèrent immédiatement, quoiqu’on fût dans la saison sèche ; et il y eut un raz de marée très-fort.

Le 13 janvier 1825, à une heure trente minutes du matin, deux secousses se firent sentir à Saint-Pierre ; la température était demeurée très-élevée jusqu’au moment de ce phénomène.

Le 26 août, l’ouragan qui a dévasté la Guadeloupe, et dont on ne connaît que trop les affreux détails, se fit sentir à la Martinique, mais sans y causer de grands ravages. Le vent souffla fortement dès 6 heures du matin ; une pluie prodigieuse qui tomba jusqu’à 2 heures après midi sembla diminuer sa violence. Il y eut de grands débordements de toutes les rivières.

CHIMIE.

Les beaux résultats obtenus par M. Chevreul, de ses recherches sur les corps gras, ont excité les chimistes à examiner ces corps sous d’autres rapports et par d’autres moyens.

M. Dupuy et MM. Debussy et Le Canu y ont appliqué l’action de la chaleur. On avait cru jusqu’à présent que la distillation les transformait en eau, en acide carbonique, en acide acétique ou sébacique, en charbon, et en huile altérée et très-odorante : mais M. Dupuy a obtenu, par la distillation lente des huiles de pavot et de lin, un produit solide qui ne rentrait dans aucun de ceux que nous venons de nommer ; et MM. de Bussy et Le Canu, ayant poussé l’examen plus loin, ont constaté qu’outre ces produits on en obtient plu-