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Page:Mémoires de l’Académie des sciences, Tome 8.djvu/96

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sieurs autres, et surtout ces acides que M. Chevreul a nommés margarique et oléique. En opérant sur le suif, on retire plus des trois dixièmes de son poids d’acide margarique, et les auteurs ont cru cette observation susceptible d’applications assez utiles, pour se l’approprier par un brevet d’invention. Ils pensent qu’il se passe quelque chose de semblable dans la distillation du succin, et que l’acide succinique est produit par l’opération même.

On savait, par les expériences de Priestley et de quelques autres physiciens, que les charbons faits avec le même bois, mais à divers degrés de température, n’ont pas les mêmes propriétés physiques ; que celui qui a été chauffé très-fortement, par exemple, devient un bien meilleur conducteur de l’électricité que celui qui a été fait à un feu doux.

M. Cheuvreuse, professeur de chimie à l’École royale d’artillerie de Metz, a repris ce sujet, et l’a traité d’une manière beaucoup plus étendue. Non-seulement il a refait avec beaucoup de précision les expériences relatives à la qualité conductrice de l’électricité, mais il a reconnu et constaté des propriétés toutes semblables relativement au calorique ; le charbon fortement chauffé en est un bon conducteur : ce n’est que le charbon fait à une basse température qui le conduit mal ; et l’on se trompait beaucoup, lorsque, pour empêcher le refroidissement d’un appareil, on se contentait de l’envelopper de charbon, sans distinguer de quelle manière ce charbon avait été fait.

Il sera aisé à l’avenir d’éviter cette faute, en essayant auparavant le charbon relativement à l’électricité, puisque la